jeudi 24 juin 2010

J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir, Christine Arnothy

Chez ma grand-mère, il y avait un grenier plein de merveilles, ce livre en faisait partie. Il est si vieux que les pages jaunies se détachent. Je le lui avais emprunté et n'ai jamais eu l'occasion de le lui rendre, malheureusement. Puisqu'il est dans cet état, il a du être lu plusieurs fois, par plusieurs personnes, peut-être par elle, je ne lui ai jamais posé la question. Je trouve qu'un vieux livres tel que celui-ci à une valeur double. J'aime son odeur, la couleur de ses pages, et le fait qu'il faille en prendre doublement soin par rapport aux autres. La première approche que j'ai eu avec ce livre, c'est-à-dire voir le titre et la couverture, m'a tout de suite fait accrocher au bouquin.

Mais parlons maintenant de l'histoire en elle-même. J'ai quinze et je ne veux pas mourir est suivi de Il n'est pas si facile de vivre. Il s'agit d'une auto-biographie de l'auteur. Elle a vécu à Budapest pendant la guerre, assiégée d'abord par les Nazis, puis libérée et meurtries par l'Union Soviétique. C.Arnothy nous raconte comment s'est passé ce moment entre régime autoritaire Nazi et "libération" par l'Armée Rouge. Puis comment elle s'est enfuie en France. Il n'est pas si facile de vivre raconte ensuite comment elle a vécu le début de sa vie en France.

Je vous préviens tout de suite, c'est une auto-biographie, c'est bien précisé au début du roman et cela rend la suite d'autant plus dure à croire, ou ne serait-ce qu'à concevoir. C'est très, très bien écrit, ce qui renforce la dureté des propos tenus. Je ne le conseillerais pas aux plus jeunes d'entre nous, il y a des passages réellement choquants.
Elle dévoile la cruauté de l'armée Soviétique, décrit les actes de violences commis à son entourage, tout ce dont elle a été témoin, et victime. La faim, le froid, la peur, la fuite. J'aime l'idée qu'un livre aussi beau dénonce les agissements de l'URSS à l'époque et pas uniquement des Nazis, qui prennent bien cher dans notre littérature et nos films ( à juste titre certes, mais ils n'étaient malheureusement pas les seuls ).

C'est un autre témoignage poignant qui nous ai livré, un point de vue encore différent de ce qui s'est produit et sur un sujet un peu moins courant ( à ma connaissance ).

La deuxième partie, "Il n'est pas si facile de vivre", est moins intéressante, moins bien écrite moins originale...bref. Beaucoup moins passionnante, mais à lire tout de même ( de toute façon les deux histoires sont dans le même bouquin, alors autant aller au bout :p). En effat, J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir, je ne pouvais plus le lâcher, je le lisais en marchant dans la rue, au collège ( et oui, à l'époque j'étais jeune !), en cours, dans les couloirs, le soir chez moi...Bref, très, très prenant. Alors que la deuxième partie je l'ai commencée à la suite et n'en lisais qu'un peu entres deux autres bouquins, parce que j'avais envie de le finir mais que c'était moins bien, tout simplement.


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